Salut la compagnie,
Et si on parlait de ce nouveau départ dans ma vie?
Depuis la publication de mon premier roman en 2017, je cumule ma vie d’auteure et ma vie de professeur des écoles. Au départ, ce qui devait être une simple aventure (publier un roman) sans lendemain (je n’y avais pas vraiment réfléchi) est devenu une activité à temps plein. A cela s’est ajouté la création de contenu à travers ma chaine Youtube, mes articles, le podcast… Autant vous dire que les journées de 24 heures sont devenues très justes pour boucler tous mes projets, mes envies et mes obligations.
Et j’ai commencé à avoir beaucoup de mal, non pas à tout mener de front, car je peux être une acharnée de boulot, mais j’ai dû délaisser progressivement ce qui me rendait le moins heureuse, me rendant compte que tout était en train de changer en peu de temps.
Clairement ma vie d’auteure, puis de créatrice de contenu a pris le pas sur mon métier de professeur, parce que, oui ça me demandait du temps, mais surtout, c’est ce qui me faisait envie. C’est dans ces activités que je m’épanouissais le plus, c’est ce qui me faisait vibrer. Et pourtant, j’adore être professeur. La relation avec les élèves, leur transmettre des connaissances mais aussi des clés pour affronter la vie de tous les jours, les discussions, la complicité, les rires, leurs sourires. J’ai tellement aimé enseigner, mais il faut aussi savoir faire des choix, et clairement j’allais à l’école à reculons, car je n’avais plus la même flamme. Je n’avais plus envie de m’investir autant qu’avant, je n’avais plus le courage de passer des heures à travailler sur mes cours, alors que j’avais envie d’écrire et de préparer du contenu. Et si c’était pour mal faire mon métier, c’était hors de question de continuer.
A la fin de l’année dernière (juin 2019), j’avais déjà envie de tout plaquer. Les dernières années avaient été épuisantes car je changeais d’école, de classe, de niveaux sans cesse. Mais j’ai enfin eu ma classe, dans une école fixe, alors j’ai décidé de faire un an de plus pour voir ce qu’il en était. Mes revenus d’auteure étaient déjà corrects (été 2019), mais pas encore suffisamment fixes et pas toujours supérieurs à mon salaire de prof. C’était risqué, alors j’ai patienté un an de plus, me laissant le temps de décider de la suite. J’ai commencé mon année, emballée et me laissant vraiment le choix, sauf qu’en octobre 2019, seulement un mois et demi après la rentrée, je me suis rendu compte que j’avais déjà fait mon choix (quand j’ai une idée en tête…). J’étais déjà sûre de moi. C’est d’ailleurs le moment où je me suis lancée dans la chaine Youtube et ensuite sur le site Rêve d’Auteur. Je voulais arrêter et me consacrer à l’écriture et à la création de contenu. Et il semblerait que tous les signes se soient alignés au cours de l’année pour me confirmer que la décision était la bonne. Mon dernier roman a marché, au-delà de mes espérances, ce qui m’assurait un revenu conséquent (sortie fin septembre 2019, il a décollé dès le mois d’octobre). Les revenus n’étaient donc plus un souci. Ma demande de mise en disponibilité a été refusée (coup dur, mais je m’y attendais). Le confinement a pointé le bout de son nez, et il est tombé à pic, car ayant décidé d’arrêter, j’avais beaucoup de mal à finir l’année, même si c’était mon objectif.
Dans la foulée, j’ai commencé les démarches administratives et fait une demande de démission (c’était ma dernière carte), qui aurait pu être refusée. Oui oui on peut empêcher les profs de quitter leurs fonctions. Ça arrive dans beaucoup d’académies. A priori, j’avais espoir que ce ne soit pas le cas chez moi, même si j’ai croisé les doigts, même les doigts de pied :p
Ma demande de démission a finalement été acceptée cet été, après plusieurs mois de démarches (demande de mise en disponibilité, demande d’indemnité, démission – j’ai commencé les démarches en janvier, pour avoir la réponse définitive en août-). Et clairement, je n’ai aucun doute quant à mon choix et à ma décision. Même si l’enseignement va me manquer, grandement, je sais qu’il était temps pour moi de voguer vers ces activités qui ont pris le pas sur mon métier de prof, ces activités qui me passionnent davantage et me donnent envie de me lever le matin. Après 7 ans d’enseignement, j’ai donc démissionné. Une nouvelle vie commence, un nouveau départ. Mais j’ai l’habitude de suivre mon instinct et de me laisser guider par mes envies.
Jusque-là, ça m’a réussi professionnellement.
L’aventure ne fait que commencer…
Pour en savoir plus, j’ai fait une vidéo sur le sujet. Je m’étale davantage sur ces derniers mois, ma décision et mon été sans préparation de classe. 🙂